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Donner de son vivant
Une personne en bonne santé peut donner de son vivant un rein, une partie de son foie ou, très rarement, un de ses poumons à un malade. Ce don n'est possible que si le donneur est majeur et très proche du receveur.
Cette proximité était imposée par la loi, qui définissait très précisément la liste des personnes pouvant donner un organe de leur vivant : le père, la mère, le conjoint, le frère, la soeur, le fils, la fille, les grands-parents, l'oncle, la tante, le(la) cousin(e) germain(e), le conjoint du père ou de la mère, ou toute personne faisant la preuve d'une vie commune d'au moins deux ans avec le receveur.
Aujourd’hui, le cercle des donneurs est officiellement élargi à toute personne ayant un "lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur", ce qui rend concrètement possible le don avec un ami proche.
Les greffes de donneur vivant les plus fréquentes concernent le rein, le risque pour le donneur étant extrêmement faible. Elles présentent en outre beaucoup d'avantages pour le receveur : elles fonctionnent en général mieux et plus longtemps que les greffes de rein à partir de donneur décédé.
En outre, elles permettent de raccourcir ou de supprimer la période difficile d'attente en dialyse, ce qui comporte des avantages considérables sur les plans familiaux, personnels et professionnels.
Anne-Laure
Soeur jumelle de Vincent
Donner un rein à mon frère est le plus beau geste de ma vie !
Le don m'est apparu comme une évidence dès que la maladie de Vincent a été détectée et ses conséquences évoquées ! Ce n'était alors qu'une perspective lointaine.
Mais quand l'insuffisance rénale est apparue, bien plus vite que je ne l'imaginais, mon engagement est resté le même : je serai donneuse.
J'étais le sujet idéal : même âge que le receveur, en excellente santé, sans...
Vincent, 31 ans
Greffé du rein
J'ai reçu le rein de ma soeur Anne-Laure
Atteint d'une maladie de Berger, mon état s'est tellement dégradé à 29 ans que l'hémodialyse m'est apparue comme une première renaissance.
La greffe a été une totale libération, une seconde vie. Elle était programmée de longue date. Lors d'un conseil de famille quand nous avions 20 ans,
ma soeur jumelle avait accepté de me donner un rein. Nous sommes très proches. J'ai une confiance absolue en notre gémellité...
Lydie Lerat
Infirmière coordonnatrice de greffes familiales -
Service de transplantation rénale, CHU de Nantes
Mon poste de coordinatrice de greffes familiale est nouveau, il n'est pas encore reconnu dans l'Assistance publique. C'est au retour d'un congrès en Angleterre
que le Pr Soulillou l'a créé. C'est une autre façon d'aborder la greffe de donneurs vivants, à tous les niveaux.
Je joue un rôle de sensibilisation à tous les niveaux. Je me déplace dans les hôpitaux, dans les centres de néphrologie et de dialyse, pour inciter les médecins...
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