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Le don d'organes après la vie
Des conditions médicales strictes
Le prélèvement peut être effectué sur une personne en état de mort encéphalique, ou encore sur une personne victime d'un arrêt cardiaque,
dans certaines conditions très précises :
LE DON D'ORGANE EN FRANCE S'APPUIE SUR DES CONDITIONS LÉGALES TRÈS PRÉCISES :
La loi française repose sur trois grands principes :
Le « consentement présumé » : chacun d'entre nous est considéré comme un donneur potentiel à moins de s'y être opposé de son vivant.
En pratique, lorsqu'un prélèvement d'organes est envisagé, si l'équipe médicale n'a pas directement connaissance de la volonté du défunt,
elle doit s'efforcer de recueillir auprès de ses proches son opposition au don d'organes éventuellement exprimée de son vivant, par tout moyen.
Pour les enfants, l'autorisation des deux parents ou du tuteur légal est obligatoire.
La gratuité : Les organes ne peuvent être ni vendus, ni achetés : il s'agit d'un don.
L'anonymat : Ni la famille du donneur, ni le receveur ne peuvent avoir connaissance de leurs identités réciproques.
La mort encéphalique
La mort encéphalique est une forme très rare de décès. Elle survient le plus souvent à la suite d'un traumatisme crânien ou d'un accident vasculaire cérébral,
et conduit en quelques heures à la destruction définitive du cerveau.
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un cerveau fonctionnant normalement : le sang circule et oxygène les vaisseaux |
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le cerveau d'une personne en état de mort encéphalique : le sang ne circule plus dans les vaisseaux, le cerveau est détruit |
La mort encéphalique est diagnostiquée après un examen clinique soigneux et approfondi, par deux médecins, qui constatent l'absence de tout fonctionnement
cérébral. Ce diagnostic est complété par des examens para-cliniques : deux électroencéphalogrammes ou une radiographie des vaisseaux cérébraux (angiographie).
L'ensemble de ces examens a été rendu obligatoire par la loi (loi de bioéthique).
La mort encéphalique, par sa brutalité, est difficile à comprendre et à accepter, puisque la personne décédée respire et a le cour qui bat,
ceci grâce aux techniques de réanimation.
Lorsqu'un tel décès survient, certaines familles veulent croire que la personne qu'elles aiment pourra être maintenue « en vie » par les machines et
que son état s'améliorera progressivement. Mais il n'existe aucun moyen pour « remettre en marche » un cerveau qui a cessé de fonctionner et
dont les cellules sont détruites. La personne est réellement morte.
Le don d'organes « à coeur arrêté »
Lorsqu'une personne meurt d'un arrêt cardiaque, ses organes vitaux se dégradent et très rapidement il n'est plus possible de les greffer.
Pourtant, dans certaines conditions très précises de prise en charge médicale, il est possible de les prélever avant qu'ils n'aient été trop endommagés.
C'est le don d'organes « à cour arrêté », qui est légalement possible en France depuis août 2005.
Les premiers prélèvements de ce type devraient débuter dans les mois à venir.
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Dr François Mourey Médecin coordinateur de prélèvement d'organes et de tissus et médecin anesthésiste à l'hôpital Saint Louis APHP Paris.
"Le prélèvement : une priorité nationale et un acte de solidarité."
"L'activité de prélèvement d'organes est reconnue comme une activité médicale à part entière depuis la révision de la loi de bioéthique. Cette loi incite tous les hôpitaux à participer à l'activité de dons d'organes et de tissus, soit en prélevant soit en s'intégrant à des réseaux de prélèvement.
En 1997, une disposition légale a mis en place les critères..."
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Fernina, 50 ans
Maman de deux enfants de 17 et 23 ans
"Je suis de nature sensible et généreuse"
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"Mon mari est décédé brutalement à la suite d'un traumatisme crânien.
Alors qu'il était hospitalisé en réanimation, un médecin et une infirmière coordinatrice m'ont reçue avec son frère et ma belle-soeur.
Il était en état de mort encéphalique. Je ne doutais pas qu'il soit mort.
Je ne sais pas si mon mari aurait été d'accord pour le don de ses organes, parce qu'il n'avait..."
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